Chelon georges

Grand-père

Chelon georges
Aux ronces de la vie tu t'agrippes et t'accroches,Qui t'emporte,Qui t'emporte,Qui t'emportera?Sera-ce un mauvais rhume ou bien la main d'un procheQui demain t'aideraA franchir le pas.Ça fait bien longtemps que ça dure,Mais dure la vie jusqu'au dernier murmure,C'est ainsi.Tu traînes ta carcassePlus légère qu'une plume,Mais qui paraît pour toiPlus lourde qu'une croix.Tu n'aimes pas l'hiverQui brûle ta fortune,Mais que vienne l'étéEt rien n'aura changé.Tu vis de souvenirsA côté du fantômeDe celle qui n'est plusEt que tu aimas.Toi qui de son vivant, t'es montré économe,Que ne donnerais-tu pour l'avoir près de toi?Crois-tu qu'elle soit partie trop vite,Ou est-ce toi qui lambines à sa suite?Je le crois.Va, tu n'es pas le seul à pleurer ta compagne,Et, quoi que tu en dises, la vie n'te déplaît pas.Quand viendra le moment de faire tes bagagesSûr tu regretteras de quitter l'ici-bas.
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