Misanthrope

L'ecume des chouans

Misanthrope
Engage-toi dans la plus grande guerre civile
que la France ait jamais connue
Les blancs, aux coeurs rouges surmontés d'une croix
Ont pris pour emblème le drapeau de leur roi
Il faudra donc vaincre ou laisser mourir
Sans aucun adieu à l'au-delà
Rallie-toi à cette cause fatale et suicidaire
La mort au ventre pour seul amour de ton suzerain Dieu

Benie-nous dans la peine
Une balle dans la poitrine
Une baïonnette dans les entrailles

Nous sommes l'armée des vaincu aux cent mille paysans
Prions Dieu et le roi de nos faux rougeoillantes
Excécrés des hommes anéantis sur leur lit de misère
Se meurent encore tout souillés dans d'immondes cimetières
Dans les charniers des batailles, les femmes couvertes de sang
Se lavent nues dans la Loire, hurlantes commes des démentes

Priant devant les calvaires, sous le feu de l'ennemi
Alliant la faux au service de la croix

Un peuple qui jusque là n'avait jamais
Versé le sang humain
Par une supersticieuse religion, elle prend un
Malsain plaisir aux exécutions, aux horribles
Massacres de la contre révolution.

Prévenant de la famine et des épidémies décimatrices,
La république incendie la Vendée et élimine
Les prisonniers de façon expéditive,
En répression punitive,
Sans jugement,

Hommes, femmes et enfants
Chouans seront massacrés,
Fusillés, guillotinés et noyés
Dans les eaux de la Loire

"Si j'avance, suivez-moi
Si je recule, tuez-moi,
Si je meurs, vengez-moi"

Septembre 1793 l'horreur est systématique
De brutalité en destruction permanente
Tenant en échec les troupes de ce pays hostile
Le rêve vendéen se brise... sonne le glas des funérailles
Sur le passage des bourreaux de l'ordre républicain
Les punitives Colonnes Infernales.

Priant devant les calvaires, sous le feu de l'ennemi
Alliant la faux au service de la croix

Un peuple qui jusque là n'avait jamais
Versé le sang humain
Par une supersticieuse religion, elle prend un
Malsain plaisir aux exécutions, aux horribles
Massacres de la contre révolution.

Prévenant de la famine et des épidémies décimatrices,
La république incendie la Vendée et élimine
Les prisonniers de façon expéditive,
En répression punitive,
Sans jugement,
Hommes, femmes et enfants
Chouans seront massacrés,
Fusillés, guillotinés et noyés
Dans les eaux de la Loire

Moi, ALceste de l'ombre je pleure en
Chantant cette désolation.

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