Servat gilles

Kalondour

Servat gilles
Je naquis la nuit en févrierQuand le soleil passe dans l'eauEmporté par des mers enfantinesJe survis au loin sur des collinesQui dira par une bouche amèreCe qui tient mon âme emprisonnéeQui dira par une bouche amèreCe qui tient mon âme emprisonnéeLa Bretagne a-t-elle autant de charmePour porter de sable l'horizonPour colorer mes yeux de ces vaguesEt couronner mon front de ces alguesJ'ai des langues farouches dans la têteJ'ai des vents parfumés dans l'oreilleLe ressac palpite dans mon cœurJ'ai des huîtres et du vin dans la boucheQuand je m'embarque dans mes océansJe mets la voile vers les barreaux scellésDe la fenêtre ouverte à l'autre boutPar où mon âme voudrait s'envolerQui dira par une bouche amèreCe qui tient mon âme emprisonnéeQui dira par une bouche amèreCe qui tient mon âme emprisonnéeAu fil des quais glissant sous les archesOù l'herbe pousse entre les pavésJe cherche dans des reflets d'enfanceDes souvenirs d'avant que je marcheMa mer est là qui coule toute griseEt qui se brise en écumes blanchesSur les étraves des piliers des pontsComme des phares sillagent mon front...
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